Saouls de bons auspices !
Mercredi soir, accompagnés d’un journaliste de radio OKAPI (qui est la radio de M.O.N.U.C. Mission de l'Organisation des Nations Unis au Congo et de la fondation Hirondelle, voir dans les liens colonne de droite) et d’un jeune camerounais étudiant en psychologie à Lyon, nous sommes sortis sur un lieu où il n’y avait que des « adultes des rues », en majorité saouls. Pitschu a eu le feeling de ne pas nous faire jouer nos petits spectacles mais plutôt de la musique. Sidi et moi avons donc chanté trois chansons, épaulés par Romain et Pitshu aux « balais » et Cécile voix et danse. Vu leurs situations sociales, c’était quelque peu incongru de leur chanter « Oh, la vie est belle ! » ou « Débrouillez-vous, débrouillez-vous ! » (qui sont les paroles d’une même chanson populaire), de surcroît en sachant que nous attendaient un gros paquet de beignets (mikate) dans la voiture et un bon repas à la maison.
Ces adultes pleins d’alcool étaient bien entendu curieux de voir deux blancs à l’œuvre et nous provoquaient gentiment : « Et toi, le Blanc, chante en Lingala ! ». Mais le déhanché de Cécile et ma verve saveur locale ont eu raison de leurs intimidations. Nous ne nous sommes toutefois pas attardés plus que ça comme on dit, les regards se faisant de plus en plus ardents sur les différents galbes de Cécile.
Encore une fois nous découvrons que dans la rue le respect se gagne en relevant les défis. Tant que les armes sont théâtrales et musicales, on veut bien jouer encore !
Ce soir c’est Delphine, une photographe française en recherche de travail ici, qui couvre l’événement : un spectacle des enfants de Pekabo devant ceux du centre Popokabaka.
Julien